Cours terrain à l’international ou au Québec

Les cours terrain sont des cours réalisés en partie en classe et en partie sur le « terrain ». Dans un cadre international, après quelques séances en classe, la partie terrain est habituellement de 14 à 18 jours en territoire étranger. Dans un cadre québécois, les séances en classe peuvent alterner avec des séances terrains allant de quelques heures à quelques jours.

En lien avec la Politique d’éducation interculturelle et internationale du Cégep, ces cours s’inscrivent dans l’objectif de former les étudiants à devenir des personnes autonomes, aptes à agir en tant que citoyens engagés et responsables. Ainsi, au-delà de l’aspect disciplinaire, ces cours visent autant le développement de l’individu (dépassement de soi, ouverture d’esprit, expérience de vie) que celui du citoyen (rencontre avec l’autre, sensibilisation à de nouvelles réalités, compassion et échange).

2024 et 2025 : Écosse-Irlande du Nord (300-CTH porté par Science politique et Anthropologie)

À la fin de la session d’hiver 2024, vingt étudiants du Programme de sciences humaines prendront part à la toute première édition du cours terrain bidisciplinaire Irlande-Écosse. Durant 16 jours, à travers la visite des villes de Dublin, Belfast, Edimbourg ainsi que la découverte de l’archipel des Highlands, ce cours terrain permettra d’explorer hors des salles de classe des thématiques concrètes de la science politique et de l’anthropologie dans une perspective complémentaire. Pourquoi le gaélique était-il parlé par des millions d’Écossais et comment se fait-il qu’en cent ans il soit presque disparu au profit de l’anglais? Comment expliquer que dans les années 1980, l’Irlande du Nord vivait un grave conflit meurtrier et pourquoi le Royaume-Uni s’en est mêlé? Qu’est-ce que la culture celte et comment a-t-elle imprégnée le nord de l’Europe? Qu’est-ce qui explique qu’aujourd’hui, le nationalisme écossais soit assez fort pour qu’un parti politique indépendantiste dirige le pays? Pourquoi tant d’Écossais et d’Irlandais ont immigré au Québec et quelles en sont les empreintes dans notre identité? C’est en allant à la rencontre d’intervenants, d’acteurs et d’institutions liés à ces sujets que les étudiants découvriront l’Irlande et l’Écosse, en ville, en campagne, à pied, en train, en ferry! Ce cours terrain sera offert pour une deuxième édition l’an prochain.

2024 : Maroc (300-CTA porté par Anthropologie)

Lors de la session d’automne 2024, les étudiants auront la possibilité de s’inscrire au nouveau cours terrain ayant pour destination le Maroc! Le départ est prévu en janvier 2025 pour une durée de 15 jours à travers les paysages du Maroc. Après un séjour dans la ville de Beni Mellal et une rencontre avec les professeurs et les étudiants de l’Université Sultan Moulay Slimane, le groupe se déplacera vers le Haut Atlas, habité par les Amazighs (anciennement appelés Berbères). Les rencontres et activités dans les vallées d’Aït Bouguemez et d’Aït Bou Ouli pourront inclure des visites de coopératives, des rencontres avec des lycéens, une randonnée vers un site préhistorique perché dans les hauteurs des montagnes et du bénévolat dans une école alternative. Le séjour se terminera dans la ville millénaire de Marrakech où les étudiants pourront faire la visite de la Médina, des jardins de Majorelle et de Jeema El Fna. Dépaysement, découvertes culturelles et plaisir assurés! 

2024 : Charlevoix, Bas-Saint-Laurent (300-CTA porté par Géographie)

Le projet Québec : territoire inconnu, se déroule en classe pour une durée de 8 semaines puis sur le terrain pour 4 jours dans les magnifiques régions de Charlevoix et du Bas-Saint-Laurent.

Du Bouclier canadien aux Appalaches et donc avec un passage obligé, mais combien agréable, sur notre majestueux fleuve Saint-Laurent; d’un canyon sculpté par la force hydraulique jusqu’à l’un des plus grands cratères d’impact de la planète, nous foulons les sentiers et gravissons les sommets de deux parcs nationaux et de deux parcs régionaux, passant d’un biome à l’autre, du continent jusqu’à la côte.

Cette excursion de mille cent kilomètres nous fait découvrir les grandes étapes de la dernière glaciation dont les traces abondent sur le territoire. Elles constituent autant de signatures, pour qui sait les observer qui nous permettent de mieux comprendre et apprécier nos paysages.

Nos rencontres sur le terrain avec les directeurs de ces parcs ainsi que les responsables de la conservation et de l’éducation, nous amènent à réfléchir notamment au difficile équilibre à maintenir entre la protection de ces espaces et leur accessibilité pour la population québécoise.

D’autres enjeux citoyens sont également exposés, tels que l’avenir énergétique, l’exploitation des ressources naturelles, le développement des régions ainsi que la mise en valeur du territoire et sa protection.

L’hébergement en formule chalet complète l’expérience par l’apprentissage de la coopération.

2023-2017-2016 : Maroc (cours d’intégration des acquis)

Après un séjour dans la ville de Beni Mellal et une rencontre avec les professeurs et les étudiants de l’université Sultan Moulay Slimane, le groupe se déplace vers le Haut Atlas, habité par les Amazighs (anciennement appelés Berbères). Les rencontres et activités dans les vallées d’Aït Bouguemez et d’Aït Bou Ouli dépendent des sujets de recherche choisis par les étudiants et peuvent inclure des visites de coopératives, des rencontres avec des lycéens, une randonnée vers un site préhistorique perché dans les hauteurs des montagnes ou du bénévolat dans une école alternative. Le séjour se termine ensuite généralement dans des villes millénaires : Marrakech (2017) ou Fès et Moulay Idriss (2023). La dernière édition en 2023 a permis aux étudiants de découvrir le site archéologique de Volubilis, un site romain, avec un archéologue ayant fouillé le site.

2019 : Costa Rica (cours d’intégration des acquis)

Ce projet visait, entre autres, à développer la pensée critique des étudiants face aux réalités sociopolitiques, environnementales et économiques des communautés culturelles et ethniques du Costa Rica en plus de promouvoir des principes de développement durable au niveau du tourisme.

Une grande partie du séjour s’est effectuée dans la communauté d’Altamira du district de Biolley, lui-même situé dans la zone d’amortissement du Parc international La Amistad, au sein d’un organisme communautaire appelé AsoProLa.

Les étudiants furent logés dans le gîte de l’association, géré par des habitants locaux.

L’ensemble du séjour fut constitué de rencontres avec plusieurs microentreprises communautaires d’artisanat et de produits agroalimentaires qui permettent d’éviter l’exode rural via la création d’emplois locaux et d’assurer une certaine autosubsistance indépendante des aléas de l’économie mondiale.

2019-2018-2017- Bruxelles (cours en Science politique)

Le projet Bruxelles-Genève: de l’Union européenne aux Nations Unies est un cours terrain disciplinaire en science politique qui a permis à trois cohortes d’étudiants de vivre un baptême de ce qu’est cette discipline dans le feu de l’action.

En amont du cours terrain, les étudiants devaient soumettre un travail écrit et le présenter à leurs pairs sous forme de présentation orale, en plus de préparer des questions à l’intention des acteurs politiques que nous rencontrions quotidiennement durant le séjour. Pendant le cours terrain, les étudiants devaient remplir un journal de bord académique en y intégrant et développant des concepts et notions vus au cours de nos journées à saveur politique: fédéralisme, nationalisme, multilatéralisme, idéologie, droit humanitaire international, mode de scrutin étaient notamment des thématiques au programme.

Que ce soit en assistant aux débats des élus au Parlement européen, en échangeant avec du personnel politique qui travaille dans les coulisses du pouvoir, ou en se familiarisant avec l’histoire coloniale de la Belgique en visitant le Musée royal de l’Afrique centrale, les étudiants ont vécu jour après jour une immersion politique enrichissante. En effet, chaque groupe, composé d’une quinzaine d’étudiants, a eu le privilège d’avoir accès à des lieux qui sont des plaques tournantes de la politique européenne et internationale: le Service européen pour l’action extérieure ou encore le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

Les étudiants ont également pu s’entretenir et échanger avec des acteurs politiques qui sont normalement difficilement accessibles pour un public étudiant; que ce soit en discutant avec un responsable de la logistique et de la sécurité d’un camp de réfugiés rencontré au Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU à Genève ou encore en ouvrant les portes de la commune de Vernier où l’hospitalité d’un maire a donné lieu à des discussions de politique comparative passionnantes entre les systèmes politiques suisse et canadien.


2016-2015-2014: France (cours d’histoire)

Le cours terrain en histoire est un projet unique et enlevant qui intègre expérience personnelle et apprentissage dynamique de l’histoire. Associé au cours Initiation à l’histoire de la civilisation occidentale, un groupe d’étudiants fit un séjour d’études d’environ 14 jours dans le sud de la France.

Cette destination fut propice aux visites et à l’étude de sites et de monuments mentionnés lors des périodes régulières en classe, mais aussi qui sont des lieux témoins de l’histoire de l’Antiquité gréco-romaine, du Moyen Âge, des Temps modernes et de l’Époque contemporaine.

Parmi les sites explorés: le Pont du Gard, le palais des papes d’Avignon, les Arènes romaines de Nîmes, le château de Peyrepertuse, la ville médiévale de Carcassonne et plusieurs autres. De plus, des rencontres intéressantes et autres activités furent prévues à l’horaire pour faire de ce séjour un milieu d’apprentissage exceptionnel.


2013-2010-2009: Islande (cours d’intégration des acquis)

Dans le projet terrain Islande : terre de glace et de feu, les équipes d’étudiants ont réalisé une recherche préalable en lien avec le territoire islandais (développement de l’hydroélectricité, volcanisme, développement touristique et préservation du territoire, etc. ) et ont complété leur collecte de données lors du terrain.

Chaque équipe a également effectué des interventions sur son sujet auprès de ses pairs sur un site choisi. Les autres étudiants ont répondu à des questions en lien avec ces exposés dans le journal de bord conçu par l’ensemble des étudiants.

Les accompagnateurs ont également effectué plusieurs interventions en lien avec des thèmes non couverts par les étudiants, notamment : le domaine glaciaire et périglaciaire; l’histoire du pays; la culture locale contemporaine.

Le circuit sur la célèbre Route no 1 a inclus, entre autres, la visite de parcs nationaux et autres sites naturels (volcans, cratères, failles tectoniques, sources thermales). La visite d’une centrale géothermique et de musées fut également au programme.

2011 Guatemala-Honduras (cours d’intégration des acquis)

Visant à découvrir la réalité physique et humaine de ce territoire, ce projet s’est déroulé d’Antigua à Quetzaltenango en passant par Copán.

La partie du séjour à Antigua fut l’occasion d’interventions auprès d’enfants issues de mères monoparentales du centre Semilleros Mi Angel Guardian sous forme d’aide aux devoirs et d’ateliers d’ordre sportifs et culturels.

Dans un deuxième temps, chaque étudiant a effectué une intervention auprès de ses collègues sur le site concerné par son thème de recherche. Ces thèmes touchaient l’impact culturel, social et économique du développement touristique, la continuité culturelle entre la civilisation maya ancienne et actuelle, la réalité sociale et économique d’une famille monoparentale dans un pays en développement ou tout autre thème concernant la culture guatémaltèque (aspects économiques, historiques, géographiques, politiques, anthropologiques, sociologiques ou psychologiques).

Le séjour s’est accompagné de visites de coopératives (tisserande et de culture maraîchère), sites naturels (volcans, sources thermales), ainsi que du site archéologie de Copán.